vendredi 26 octobre 2012

GROUPE 3 ?

Il y a pas mal d'années déjà, quand le VS sillonnait la vallée par paquet de 20, les deux groupes étaient de rigueur. Puis, le temps passant, les rangs se sont clairsemés. J'ai aussi connu l'époque où le seul salut passait par le groupe 1. Cela vous maintient réveillé. Mais depuis, un certain lymphatisme m'a rattrapé et la renaissance du groupe 2 sera une bénédiction. Et puis, la vie avec ses aléas, ses joies et ses peines, ses petits nouveaux, ses petits anciens, ses convalescents, et toute autre raison bonne ou mauvaise, nous pousse à poser la question : qui veut un groupe 3 ? Je vous entends ricaner d'ici : "Un groupe 3 ? Pour quoi faire ?".  Pardi, pour rouler peinards en hiver, pour initier, pour avoir le temps de causer, le temps de respirer, pour faire une sortie qui ressemble à autre chose qu'à un critérium. Chiche que j'ai des volontaires ...  Tollé dans les rangs : "Non mais, ça va pas ! Pourquoi pas une sacoche de guidon et des garde-boues ?". On y vient, on y vient ... Partisan d'un système démocratique, je lance l'idée. Fera-t-elle son chemin ? Voilà en tout cas un intéressant sujet de discussion pour le dimanche 28 octobre (9 h à Voisins).

mercredi 17 octobre 2012

PLANETE MIA

Les derniers exploits de JB dans le sud :
 
"La semaine dernière (du 2 au 7/10), les aléas professionnels m’ont amené à passer quelques jours dans le Gard (sur le site de Marcoule pour ceux qui connaissent). Pour l’occasion, j’avais descendu mon vélo, conscient que j’allais connaître mes derniers instants en cuissard et maillot court avant… Avril 2013 (oui je sais ça fait long).
Là-bas, les températures flirtaient encore allègrement autour des 25°. Seuls les couchers de soleil étrangement précoces, le silence des cigales, l’agitation dans les vignes pouvaient fournir quelques indices…
Au sujet des journées qui rétrécissent, je me suis d’ailleurs fait une petite frayeur en me tapant dans le noir le dernier tiers de la descente du Ventoux. Quittant Marcoule un soir en voiture sur le coup de 17h, l’idée m’a pris d’aller saluer une dernière fois cette année le géant de Provence en projetant une ascension sèche depuis le versant nord.

A 18h, je me gare sur un petit parking à l’entrée de Malaucène. A 18h15 j’attaque l’ascension. Je le connais par cœur celle-là : je sais comment il faut doser, quand il faut se cracher dans les pognes avant les passages difficiles, quand il faut jouer du dérailleur. Je sais aussi que ce col est sans indulgence : si la condition n’est pas là et qu’on a le malheur de s’obstiner, on ressemble plus à un pochtron à 2.5g qu’à un cycliste. Je ne suis pas dans cette situation ce soir-là, je suis bien et mon corps accepte de travailler longtemps à haute intensité : cet imbécile comprend enfin après des mois d’entraînement ce que cela veut dire! Les sensations cyclistes ressenties sont celles que l’on guette toute l’année; celles qui font accepter les sorties dominicales dans la grisaille hivernale. Dans la caillasse et la fraîcheur des 3 derniers kms je me dépouille pour franchir le sommet après 1h18 d’effort. Je suis dans mes temps de référence de 2010 et l’idée que je n’aurais peut-être plus l’occasion de le monter aussi bien de ma vie me traverse l’esprit... Passées ces quelques secondes de réflexion, retour à la réalité: il est déjà plus de 19h30 et la pénombre est déjà bien installée. J’enfile mes manchettes, referme mon gilet et me lance dans la descente. Au Mont Serein 6kms plus bas, le soleil a complètement disparu à l’ouest derrière les montagnes de l’Ardèche. Une petite demi-heure plus tard il fait nuit noire, mes patins de frein sont complètement rongés mais je suis soulagé de retrouver enfin la civilisation sur Malaucène, grelottant tel un Parkinsonien avec les doigts et la nuque complètement tétanisés. Je sais que je dois rester dans le Gard jusqu’à samedi et au regard des bonnes sensations recueillies sur les pentes de Mont Ventoux (pendant l’ascension….), l’idée de tenter 1 participation le dimanche à la Marseille Cyclo Classic fait son chemin (surtout que la météo est annoncé au top). Je reste malgré tout indécis car côté famille, je sais que j’ai grillé tous mes jetons 2012 d’épreuves cyclosport (6 au total)… Bref, malgré cette petite contrariété conjugale à gérer je suis quand même ce dimanche 7/10/2012 au départ de cette Marseille Cyclo Classic ! Cette cyclosportive est récente (c’était la 3ème édition) et présente l’originalité de voir son départ-arrivée sur un vélodrome dans Marseille (Vélodrome des Olives). L’autre originalité de cette cyclo (mais qui n’est pas unique) est d’être une épreuve à handicap avec des départs différés en fonction de l’âge (des plus vieux aux plus jeunes). Le départ fictif est donné au vélodrome; Quelques kms après, tout le monde s’arrête pour laisser place au départ réel. Il fait déjà chaud et je décide de rouler un peu pour m’aérer avant le départ des 40-49 ans. Un gars en belle tenue Orange du club de Miramas en fait de même et m’apostrophe (classique pour un VS Racer …) « Et Versailles tu n’as pas fait le déplacement juste pour venir ici quand même ? » (je ne me souviens pas si sa question était ponctuée d’un « putain » ou d’un « connasse » à la fin). Je lui explique la situation et nous échangeons ensemble : il a 41 ans, il est en 2 ffc et c’est le vainqueur de la 1ére édition. Un coureur maillot tricolore sur les épaules vient nous rejoindre, c’est Marc Faure un champion de France master ffc en titre. Le gars de Miramas me chuchote que ce Faure rafle tout actuellement dans le coin et qu’il est vraiment venu pour gagner. Il m’égrène aussi une série de bons coureurs de notre tranche d’âge et conclut en me disant que les 40-49 ans c’est la catégorie de la mort sur cette épreuve...

Rien de très surprenant en fait, puisque l’on sait que les 40-49 ans forment le gros des troupes dans les cyclos. La formule par handicap aura peut-être incité les bons à venir car ils peuvent tirer leur épingle face aux jeunes sur la distance de cette cyclo (seulement 110kms).
Le départ de l’épreuve n’a rien de très surprenant : « As usual » ça visse comme des sauvages avec le compteur constamment dans les 45-50km/h… Tu parles d’un peloton de vieux !
Rapidement la première difficulté se présente : une côte aux pentes assez douces mais extrêmement sinueuse (pas à l’aise dans les virages le gars…) et surtout montée à un train d’enfer. Ça explose de tous les côtés mais je m’en sors et j’arrive au bout de 2,3 kms d’ascension à me replacer aux avant-postes. Je vois quelques frétillants (dont le fameux Marc Faure) qui haranguent le groupe à toujours rouler plus vite; même si cette excitation n’est pas faite pour me rassurer je prends quand même quelques relais avant le sommet. Seulement 10kms ont été parcourus mais nous sommes seulement une quinzaine à basculer ensemble au sommet avec un écart déjà bien conséquent sur l’arrière. En tout cas, l'heure n'est pas encore venue de ralentir : les plus costauds semblent vouloir prendre le plus rapidement possible les commandes de la course en rattrapant les anciens et à l'opposé, se mettre hors de portée des jeunes fougueux partant derrière nous (l’année dernière Thomas Rostollan -AVC Aix- avait gagné).
La 2ème difficulté arrive assez rapidement, et dès l’entame de la pente un gars de VC La pomme en remet une couche; 5 autres sautent dans sa roue. Je suis spectateur et je me tâte : j’y vais ou pas ?
Le cardio dans les 160 depuis le début, la méconnaissance du parcours m’incitent à rester prudent même s’il paraît évident que ce sont les plus forts qui sont partis. Après coup je me dis que j’aurais peut-être dû m’arracher 3 minutes pour y aller car cette 2ème bosse n’était pas si longue en fait. Je me retrouve donc dans le contre derrière. Nous roulons bien et quelques anciens rattrapés viennent ponctuellement se joindre à nous. L’épreuve met le cap au nord vers la montagne Saint-Victoire : le parcours est lumineux et très sympathique. Nous longeons le versant sud de la Sainte-Victoire d’Ouest en Est, ce qui donne l’occasion de se taper une belle bosse qui réduit le groupe de moitié (nous ne sommes plus que 5).
S’ensuit alors une longue portion de plat avec un fort vent latéral (fallait vraiment bien tenir le guidon) que nous avalons à très vive allure. Le peloton principal des cinquantenaires est alors rejoint et je sens qu’une sorte d'apathie contagieuse s’installe dans le groupe. Je profite donc de petites bosses casse-pattes pour partir vent dans la gueule avec un autre quarantenaire. Nous creusons le trou rapidement et il reste 40kms à parcourir. J’assure le tempo dans les bosses mais une descente délicate me cause bien des soucis et des efforts pour rester avec mon compagnon de fugue... Malgré cela nous arrivons ensemble au pied de la dernière (et vraie...) difficulté de la journée. L’ascension dure plusieurs kms et est assez rude même si la pente s’adoucit par endroits. A 1km du sommet mon collègue m'apostrophe : « Attention tu perds un tube! ».
Je ne comprends pas vraiment sa remarque mais je ne lui réponds pas. Mon cerveau n’est plus très vaillant après tous ces efforts, je décide donc de m’accorder quelques secondes de réflexion avant de lui renvoyer que je n’ai pas compris. Rapidement je mets ma main sur les poches de mon maillot pour voir si un tube-gel n’est pas en train de se faire la malle : que nenni. Je remonte alors à sa hauteur et finis par lui lâcher que je n’ai pas compris ce qu’il m’a dit.
Alors là clairement il me répète
« - Attention dans le haut c’est PEINtu
-Ah, pentu !
-Oui, PEINtu !»
Décidément, à ne jamais capter ce qu’on me raconte je vais finir par passer pour l’abruti de Versailles sur les épreuves du sud-est !!
Retour à la cyclo avec le haut de cette dernière difficulté, il reste 15kms et je suis actuellement 11ème : il y a devant moi 6 40-49, encore 3 50-59 et 1 femme ! (Magdalena de Saint-Jean). Malheureusement, après 1 km de descente 2 jeunes et quelques quarantenaires opportunistes nous rattrapent. Je suis lâché dans la descente vers l’arrivée (au final ce groupe arrive pour la 8ème place). Scénario con mais classique pour moi… Les 5 derniers kms dans la circulation de Marseille sont infernaux. J’arrive presque à être soulagé de ne pas être à la bagarre avec le groupe devant car ça devait être rock’n roll le slalom entre les voitures… Je finis tranquille mais entier et finalement content de cette escapade cycliste Marseillaise (22ème au scratch).
Rideau sur 2012, vive 2013 !"
 
Bien content du récit de JB, tant sur la forme que sur le fond. Il enrichit notre petit blog de ses expériences linguistiques et sportives toujours au top.
 
Afin de couper la routine et de profiter de l'inter-saison, je propose une sortie spéciale à Longchamp. Si ce haut lieu du cyclisme parisien est très fréquenté par certains, d'autres n'y ont jamais mis leurs roues. Il est temps de remédier à cette lacune. Je propose donc un rendez-vous exceptionnel à la Mairie de Versailles le samedi 20 octobre à 9 h. Nous nous rendrons à Longchamp en convoi pour montrer le maillot. Chacun pourra tourner à sa guise, à la vitesse et pendant le temps qu'il souhaite.
Le lendemain il y aura l'AG, le rendez-vous du dimanche aura donc lieu le samedi ...
C.Q.F.D.
 

samedi 13 octobre 2012

ON EST PARTOUT

Imaginez une seconde un mec qui fait du vélo et je dirais au hasard, tiens, en Bretagne par exemple. Et bien, le mec, comme dirait Bigard, il a toutes les chances de rencontrer Eric. Et il se dirait : "Tiens, un maillot rose et bleu ...". La semaine d'après, le gars qui aime voyager, il descend dans le sud, la Drôme, le Var, je ne sais plus. Et là, paf, il tombe sur JB. Après, il va visiter sa vieille tante à Levallois et comme il a un peu le temps, il va faire un tour à Longchamp. Inutile de dire qu'à Longchamp si vous ne voyez pas Eric, c'est que vous êtes aveugle. Ca commence à être troublant, donc il se dit : "Je vais faire un tour dans la Vallée de Chevreuse". Evidemment, si personne ne lui dit que la vallée c'est chasse gardée du VS, c'est dommage pour lui. Il commence à se sentir persécuté. IL ne pourra pas non plus nous échapper en Bourgogne où Pascal et Daniel ont leurs quartiers. Les Alpes c'est râpé, les Pyrénées itou, l'Auvergne je n'en parle même pas. Moi je vous le dis : on est partout.

Serons nous nombreux dimanche 14/10 ? Rendez-vous à Voisins 9 h.

PS : Au fait, bravo Eric pour le podium, 3ème du Trophée de l'Ouest.

vendredi 5 octobre 2012

TU MANGES DE L'HUILE

J'ai hésité : devais-je, cette semaine, m'accorder une pause en reprenant le savoureux dialogue initié par JB à propos de je ne sais quel lubrifiant utilisé à des fins diverses ?
Qui n'a pas donné son avis ? Le livre devrait sortir cette semaine, un DVD est prévu pour Noël, la pièce de théâtre est à l'étude.
Quoique adepte occasionnel du copier-coller, ma conscience me dicte de résumer la situation pour les quelques ignorants (y'en a-t-il ?) des mails échangés la semaine dernière. Donc à la base, notre JB présent à la Drômoise se voit apostropher dans une descente par un Fernandel pédalant : "Vaï, peuchère, té fada, oh cong, fan de chichourle, tu manges de l'huile, vé ..." (le tout avec l'accent). Interloqué (on le serait à moins), JB qui, pour une fois, n'a pris ni son ordinateur ni son dictionnaire, reste un peu pris de court. A son retour, il lance ce fameux mail interrogatif, obtenant de multiples réponses.
Si Versailles, comme chacun sait, est placé relativement au nord, nous pouvons nous honorer de compter dans nos rangs plusieurs méridionaux, mais, apparemment, le régionalisme est resté assez fort puisque sur six ou sept personnes, nous avons autant d'avis différents. Je ne vous les citerai pas. Malheureusement à ce jour, la science n'a pas tranché. Sachez seulement que vous serez informés dans les plus brefs délais de toute nouvelle découverte sur le sujet. Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche ...
Allez JB, fais nous quinze lignes sur la Drômoise, il y a eu d'autres péripéties que tu raconteras mieux que moi.


Dimanche 07/10, je propose 9 h à Voisins.
Adéssias