samedi 25 juin 2016

DES NOUVELLES DE JEROME

DES NOUVELLES DE JEROME







Vous n'êtes pas sans savoir que l'un des nôtres, Jérôme, est parti avec armes et bagages pour des raisons professionnelles dans la lointaine contrée de Singapour (qui sait où cela se situe exactement ?)
Vous en saurez plus grâce à ce mail.
Comme quoi, loin des yeux mais près du cœur...

Bonjour à tous,

Voilà 5 mois que moi et ma famille sommes arrivés à Singapour. Après 2 mois de sevrage afin d’installer correctement la famille dans son nouvel  environnement, j’ai repris la pratique de la bicyclette.  La pratique du vélo  de manière sportive à Singapour est quelque peu différente de mes habitudes sur les routes françaises.

 Tout d’abord un peu de géographie, Singapour est situé à 70 km au nord de l’équateur, le climat est chaud (27° la nuit, 30 à 34° la journée et ceci toute l’année) avec une forte humidité, en général de 75 à 90%. En bref, c’est chaud, moite et lourd en permanence !  Pour ceux qui ne le saurait pas, Singapour est une île, c’est un losange de 40km sur 20km, l’île est très urbanisée, c’est le deuxième
état le plus densément peuplé après Monaco. 80% de l’île est urbanisée et le reste est constitué de jungle dense.

Donc pour la pratique du vélo, fini les petites routes de campagne désertes à la fraîche le dimanche matin. Ici on roule sur des routes larges, plutôt rectilignes et sur du plat. Le centre Ouest de l’île a quelques collines, mais peu de petites routes agréables, et l’urbanisation aux alentours les rendent difficiles d’accès et inintéressantes. A Singapour, on ne rigole pas avec les règles, pas question de griller les feux même en vélo et donc on est souvent arrêté. En plus les feux sont longs, en plein soleil, c’est même une bouffée de transpiration garantie.  Il faut se lever tôt pour rouler, les groupes se rejoignent généralement a 6h30 ou 7h00 du matin pour profiter de températures plus clémentes et éviter la circulation. Seules quelques routes sont agréables en vélo, il faut apprendre à les connaître.  Les sorties sont plus courtes, je n’ai pas encore vu de cyclistes faisant des sorties de plus de 3 heures.

Evidemment tout ça ne fait pas rêver le cycliste lambda. Néanmoins,  tout n’est pas négatif et les cyclistes les plus acharnés trouvent du plaisir à pédaler sur l’île :

- L’est de l’île est moins fréquenté et le bord de la côte agréablement aménagé de parcs, on peut rouler le long de la mer, c’est très agréable.

- On ne se pose pas la question de savoir si l'on met un cuissard long ou court, la tenue règlementaire est la plus légère possible.

- A Singapour toutes les routes sont éclairées la nuit. Beaucoup de groupes roulent la nuit de 21 heures à 23 heures. Juste une petite led rouge a l’arrière du vélo et ça roule. Voilà un argument qui pourrait allécher les plus accros !

- L’aéroport : le paradis des rouleurs, L’aéroport offre 11 km avec un seul feu et  6 voies de circulation désertes le soir et le week-end.  Les rouleurs se font plaisir et peuvent emmener un 52*12 à fond les ballons. En groupe, c’est la course ! et le peloton s’effiloche au fur et à mesure des quelques kilomètres. Personnellement j’aurais préféré qu’il y ait une bosse au milieu, j’aurais été plus à mon avantage !

- Les clubs comptent 15 à 20% de femmes pratiquantsle cyclisme de manière sportive.  On voit donc beaucoup de femmes dans les pelotons.

Voilà un petit aperçu de mon expérience cycliste à Singapour. J’espère que vous allez tous bien et que, cette saison encore, vous représentez dignement le club sur les cyclos!