lundi 8 juin 2015

Lyon Mont Blanc Lyon et le col de la Croix fris (Fry).

Comme nous étions un peu soulés par les courses et la pression du chrono, Daniel avait proposé de faire Lyon Mont Blanc, histoire de faire 400 bornes en allant voir les montagnes dans un esprit vraiment cyclo. Alors Go pour 4 rigolos du VS (Guillaume, Benoit, Daniel et moi) et un Lacoste en « locale » de l’étape. Petit hôtel sympa avec formule sportif et les glycogènes qui vont bien. Bref on est ready pour 2 belles étapes de montagne. Une seule petite inquiétude pour notre grimpeur italien : on annonce plus de 30 degrés pendant tout le week-end. Cathy (femme de JL) qui pense à tout et qui est infirmière me donne son numéro car elle fait l’assistance de son homme et se propose de me ramasser quand je tomberai sur la route. Me voilà donc bien rassuré . Départ 7h30 avec le club LFC qui devait penser que l’étape faisait 70kms. On arrive donc au premier ravito en 2h à peine (35,4 de moy sur un terrain vallonné). Notre Guillaume a aussi donné du sien pour maintenir cette « petite » allure de cyclotouriste car je vous rappelle que nous ne sommes pas en course, que le soleil tape déjà très fort et que nous avons encore 3000 m de dev sur les 3500 pour finir. Nous voilà donc dans le premier col difficile avec les traditionnelles remarques : ce n’est pas les bosses de Versailles etc. … Daniel qui n’est pas à son top (un peu malade) et moi, nous laissons partir nos grimpeurs et spécialement Guillaume qui a prévu par cette belle journée d’ajouter un col pour préparer la marmotte. La température devient caniculaire (36 degrés dans les vallées) et il y a maintenant des coureurs de partout et nos collègues du club LFC semblent bien dans le dur maintenant. Heureusement les ravitos sont top avec du sucré, du salé et même un petit verre de rouge pour les plus courageux. Notre grimpeur italien va aussi en profiter pour prendre au moins 10 douches d’eau fraiche pendant la journée afin de refroidir cette terrible machine. Nous arrivons donc au pied du col de la croix Fry (12kms) avec un Daniel qui semble vivre un enfer et qui me dit de partir depuis longtemps. Je vais sagement rester avec lui pour vivre un moment qui ressemble fort au duel Anquetil / Poulidor dans le Puy de Dôme. Les 5 premiers kilos se passent bien pour moi et je suis 2 à 300 m devant notre Daniel qui fait preuve d’un courage énorme. Il est évidemment vers 13h quand nous sommes dans ce col sans ombre et à plus de 36 degrés et voilà que les passages à 9/10% arrivent. Je vois mon compteur descendre sous les 10km/h et je me souviens des conseils de Pierre : une seule chose à faire un stop à l’ombre. Je me pose donc dans l’herbe fraiche avec des mouches qui viennent sur moi comme pour sentir un futur cadavre. Daniel me passe avec un style peu académique et me demande si je peux continuer et effectivement je vais repartir pour aller visiter avec Daniel une belle fontaine 2 kms plus haut. Bref de fontaine en fontaine nous allons passer mais ses quelques kilomètres resteront pour toujours dans ma mémoire car nous avons bien souffert à 2 et nous ne serons pas les seuls. Nous passons ensuite le col de Aravis et hop une grande descente pour aller vers la dernière bosse pour rejoindre l’hôtel. Encore un truc de 3 kms en plein soleil à 7/8% qui va faire bien mal après presque 200kms. Nous arrivons 5ème et 6ème et Benoit est déjà là. Il manque notre Guillaume qui avait rajouté un col et c’est finalement Cathy qui va le retrouver en mode herbe fraiche dans la Croix Fry. Il finira par rentrer mais il sait maintenant que ce n’est pas pendant un jour de canicule que tu dois en rajouter. On passe une très bonne soirée dans une ambiance vraiment sympa et avec enfin des orages pour un peu de fraicheur. Une bonne petite bière et ensuite on mange comme des cochons (sauf Daniel of course) un bon buffet et après un Juve-Barca et au lit. Jour 2 : Daniel n’a pas passé une bonne nuit et il va encore bien lutter pour boucler les 203 Kms et 2850 de dev de la journée. Nous partons vers 7h direction un petit col et ensuite la vallée sur les routes du DAUPHINE. Guillaume nous ballade à plus de 35 de moy sans rien demander et nous ne sommes pas les seuls dans sa roue. Nous enchainons ensuite 2 cols et les remarques d’hier changent. On est maintenant sur : comment vous faites pour grimper comme ça les parisiens ??? Pourtant avec Daniel, on ne vole pas. Guillaume et Benoit vont nous attendre au-dessus du dernier grand col et après une longue descente on va finir par 80 kms de montée / descente dans un four à plus de 35 degrés. Benoit et Guillaume donneront un rythme très dynamique dans les bosses et Guillaume terminera le travail à plus de 40km/h dans le final. Nous arriverons les 4 main dans la main pour les places de 1,2,3 et 4. Les organisateurs étaient assez étonnés que nous venions de si loin pour leur épreuve et de notre « performance ». Un super Week-end de vélo avec une super organisation et des bénévoles top sympathiques. Merci Daniel pour l’idée même si tu as beaucoup souffert. Une vrai belle épreuve à faire mais avec des bonnes jambes car vraiment pas facile. On espère maintenant que cela va payer pour l’ardéchoise. Pour moi c’est la première fois que je monte des cols pendant 2 jours dans la chaleur sans finir à l’hôpital.

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