vendredi 4 octobre 2013

EN PACA, EN PAQUET, MAIS PAS QUE...

"Peut-être certains d’entre vous se souviennent de mes escapades cyclistes 2012 en territoire PACA où j’avais eu maille à partir avec les éleveurs ovins locaux mails également avec les cyclistes du cru et leurs expressions et accents douteux (tu bouffes de l’huile, c’est peintu, etc…).
Il y a 8 jours, avec une nouvelle édition de la cyclo « La Drômoise » un nouvel épisode de JBM en PACA se profile… 
En effet, par un heureux concours de circonstances, me voilà en ce dimanche 22 Septembre sur la ligne de départ de cette belle Cyclosportive à Die.
Départ « pleine balle » pendant 10kms sur la large route de Valence : Curieusement, même si le compteur titille voire dépasse les 50kms/h (ça descend plutôt), je suis serein et sans stress particulier. Manifestement mes participations récentes aux 2 épreuves de flahutes que sont La Ch’ti Bike Tour et la Ronde Picarde ont une influence positive sur mon comportement.
Elles m’ont familiarisé à avoir dans mon entourage immédiat un tas de barjots sur 2 roues inconscients des risques qu’ils prennent à rouler aussi vite les uns contre les autres.
3 difficultés principales sont au menu du jour; la première arrive environ après 3/4h de course. Un dossard prioritaire et une bonne dose de vigilance pour rester en contact avec la tête de course m'amènent dans des conditions idéales au pied de ce 1er col.
Malgré tout, ça monte très vite devant et il m’est impossible de faire tourner mes vieilles jambes aussi vite que les premiers. Pas de quoi m’abattre pour autant parce qu’assez confiant sur ma condition physique, je sais que l’ascension plutôt longue jouera en ma faveur.
Je fais ainsi une ascension plus que convenable en basculant dans les 10 premiers au sommet, attendu par une horde de Schtroumpfs !! (Cette cyclo est un peu un ersatz de l’Ardéchoise avec déguisements et fanfares au bord des routes).
Descente sans trop de problème, j’arrive à suivre… Un regroupement assez conséquent s’opère dans la vallée (60 coureurs peut-être).
La séparation entre petit et grand circuit se fait au pied de la 2nde vrai difficulté (le petit circuit ne l’empruntant pas). Environ 200 mètres après avoir abandonné tous les petits dégonflés (sic…) du petit parcours et alors que nous sommes déjà dans l’ascension, je me retourne pour juger des forces en présence dans ce groupe de braves courageux. Grave erreur : en remettant ma tête dans l’axe de la route j’ai juste le temps de prendre conscience que je vais bouffer le bitume ! En effet ma roue à déjà touché celle du coureur qui me précède et me voilà complètement déséquilibré.
Aucune parade n’est possible et je m’affale lourdement sur le côté droit écrasant ma main droite et explosant mon casque (c’est le 2ème en 2 ans, j’ai 1 cv pour être Béta-testeur chez Giro !).
Je reste groggy par terre quelques secondes puis, la lucidité retrouvée, me questionne pour juger de mon intégrité physique. Je me fais un petit check en remuant bras et les jambes. Tout semble ok hormis ma main droite dégoulinante de sang. Une fois débout, j’inspecte mon vélo et prends la décision, puisque tout à l’air en état de marche, de repartir. Je m’interdis de m’énerver et m’ordonne de rester concentré sur mon rythme respiratoire et mon pédalage. Quelques centaines de mètres plus loin, au détour d’une assez longue ligne droite, j’aperçois devant moi le groupe auquel j’appartenais. Il n’en faut pas plus pour que mentalement je m’inscrive de nouveau dans la course. Mètre après mètre je grignote mon retard, et finis par rattraper le groupe dans le dernier km d’ascension. Sans changer de rythme, j’en profite même pour me lancer à la poursuite de 2 coureurs qui avaient pris quelques dizaines de mètres d’avance. Je les rattrape juste au sommet et nous poursuivons notre effort une bonne dizaine de kms sur un haut plateau exposé au vent. Je ne les sens pas très saignants dans leurs relais et même si ça ne revient pas derrière, j’ai quelques doutes sur la réussite de l’entreprise (il reste encore environ 60kms). Lorsqu’ enfin nous attaquons la descente du col et que je constate leur peu d’enthousiasme à mettre tout à droite pour se lancer à corps perdu dans la pente, je n’ai plus de doute. Ces gars-là n’ont pas le couteau entre les dents, ça n’ira pas bien loin….
Le regroupement se produit assez rapidement dans la descente où j’arrive sans trop de difficultés à rester dans les roues…
L’amorce de la troisième difficulté de la journée est du genre casse moral avec d’entrée une longue ligne droite exposée au soleil avec des pourcentages assez élevés. Dans ce genre de situation, connaitre le terrain pour savoir où on met les pieds est un avantage certain. Fort déjà de 2 participations à cette épreuve, je sais que cette ascension est assez longue mais que les forts pourcentages y sont concentrés au pied; les derniers kms sont plutôt à 3,4% .
C’était donc très clair pour moi : si je veux creuser l’écart il faut s’en aller d’entrée et tenter de gérer ensuite.
Je mets donc mon plan à exécution en accélérant sèchement dans les premiers hectomètres de la pente. Le scénario espéré se produit car je me retrouve rapidement seul à l’assaut du col. Les derniers kms d’ascension sont très difficiles; je suis à fond et en prise constante avec un revêtement qui ne rend pas, des pourcentages qui n’autorisent jamais le braquet idéal…
Sur le sommet une moto et 1 voiture m’annoncent la minute. Ce petit matelas d’avance me rassure puisqu’il va me permettre d’appréhender calmement la descente à venir.
De cette descente extrêmement sinueuse et technique, j’en ai des souvenirs cauchemardesques : lors des 2 dernières éditions, lâché par mes compagnons de route, je me revois très clairement en train de gueuler à chaque virage en pestant contre cette interminable « fucking slope »!
Cette fois ci (même si je ne descends pas mieux…) je n’effraie ni les moineaux ni les paysans locaux avec des jurons de charretier.
Je me fais tout de même rattraper par 4 coureurs dont j’arrive à prendre le sillage pour le dernier quart de la descente. 
Il reste ensuite environ 25kms à accomplir avec le scénario idéal que j’espérais : bien s’entendre à quelques-uns et se mettre ainsi hors de portée des poursuivants.
A 5 au sprint pour la place de 5, je fais 7 : ouf, c’est fini… (4h10, 34.3km/h)".

Vous aurez bien compris que ce n'est pas moi qui parle. Je suis juste là pour annoncer : dimanche 06/10 à 8 h 30 Voisins, en espérant un peu de monde.

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