Quoique un peu tardif, je vous livre ce que vous attendez tous? ou du moins il me plaît de le penser, les voici, les voilà, la suite des aventures de Tonton Fifi et de ses amis.
En ce beau week-end de juillet, deux charrettes devaient livrer à la bonne ville de Tournus, pour la Bourguignonne, quatre magnifiques spécimens de "cyclosportus pédalus versaillus" : notre Renou national déjà cité, Eric et les deux Michel. A y regarder de plus près et pour les connaisseurs, vous discernerez dans cette équipe deux authentiques compétiteurs prêts à se faire la peau et deux touristes routiers nettement plus calmes. A vous de deviner qui est qui.
Le trajet ne fut qu'une formalité et nous nous retrouvons, en centre ville, à 8 h pétantes, à la terrasse d'une pizzeria tournusienne. L'ambiance est détendue, les pizzas sont fines et les pâtes al dente. C'est donc l'estomac plein et l'âme sereine que nous regagnons le Kolibri, hôtel sans charme mais confortable, pour une nuit assez tranquille.
Tôt matin levés, maillots enfilés, dossards accrochés, bidons remplis, nous voilà partis. Merci aux organisateurs pour la qualité de l'aire d'accueil : ils ont réquisitionné pour l'occasion le lycée horticole et son parc paysager. Nous attendrons le rush à l'ombre de grands arbres centenaires plus habitués à abriter des apprentis jardiniers que ce peloton bigarré. Malgré tous les efforts des bénévoles, cette épreuve n'a pas attiré les foules : 150 partants pour le grand parcours, guère plus sur le petit, c'est un peu maigre.
8 h 30, départ des furieux. 8 h 40, Michel et moi nous nous élançons (façon de parler). Kilomètre 1, première chute dans le paquet. Evitement, coups de patins, détournement. Dans la mêlée, je ne sais plus trop si Michel est devant moi ou derrière. Nous avions convenu de rester ensemble. Je me retourne : personne. Je pense donc qu'il est devant. J'intègre un petit groupe et cesse de me poser des questions. Des routes bucoliques et quelques bosses pas bien méchantes nous emmèneront jusqu'au premier ravito. Et là, grosse erreur, je ne m'arrête pas. 20 km plus loin, le relief s'affirme et la chaleur se fait sentir. Les bidons vides, la langue pendante, je réalise que les derniers kilomètres seront pénibles. Au 2ème col (le terme n'est pas usurpé pour désigner des talus de 3 ou 4 km), derrière moi j'entends des voix. Ca y est, je délire. Mais non, simplement Michel qui me rattrape. Il ne peut rien pour moi, et je ne tiens pas à lui offrir le spectacle d'un véritable "escargot de Bourgogne". Je rallie l'arrivée comme je peux. Sur la ligne, abrutis par la chaleur, avachis à l'ombre d'un mur, nous attendons nos collègues. Au loin une clameur, il arrive, il est là. La foule compacte s'écarte pour laisser passer notre leader. J'en rajoute, je déconne, n'empêche, chapeau Monsieur Renou, une place de 15, encore un podium dans sa catégorie, un peu plus de 32 de moyenne sur ce parcours qui doit compter dans les 2750 m de dénivelé, je dis "respect".
Bientôt, Eric arrive, à peine entamé, sourire aux lèvres, clin d'oeil à Miss Bourgogne, dédicace, quel tombeur ...
Nous sommes tous là, un peu dessechés mais entiers. Il est temps d'entamer la phase de réhydratation. Autour du plateau repas, on refait la course. Daniel entame une conférence sur la résistance à l'avancement des boyaux Continental. Je sens son public légèrement dissipé. Des obligations bassement matérielles nous obligeront à écourter son laïus. Retour sur Versailles, vivement la semaine que l'on se repose. Prochain épisode autour de Corbigny pour la Jean-François Bernard.
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samedi 17 juillet 2010
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